e 10 Novembre prochain, une vente évènement aura lieu dans les locaux du crédit municipal de Strasbourg car nous aurons le grand honneur de présenter à la vente une oeuvre du célèbre artiste américain Sam Francis, célèbre pour sa peinture non figurative.
Samuel Lewis Francis, dit SAM FRANCIS, est né le 25 Juin 1923 à San Mateo (Californie) et mort le 4 Novembre 1994 à Santa Monica. Il a développé dans ses peintures une nouvelle esthétique de la couleur, une nouvelle conception de la toile, du geste de l’artiste, s’inscrivant ainsi dans les différents mouvements de son époque initiés et développés par des artistes américains tels Rothko, Pollock, de Kooning ou Kline.
À l’origine, Sam Francis ne se destine pas à une carrière artistique, mais commence des études de médecine et de psychologie. En 1943 il s’engage dans l’armée comme aviateur, mais en 1944 son avion s’écrase en plein désert lors d’un entraînement. Blessé, il est hospitalisé deux années durant. C’est lors de son hospitalisation que le déclic pour la peinture se produit.
À sa sortie de l’hôpital, il entame des études d’art et part en 1946 pour San Francisco suivre les cours de Clyfford Still. Après cette première véritable rencontre avec l’art abstrait, il part pour Paris vers 1948-1949. C’est là qu’il va rencontrer bon nombre d’artistes américains, que l’on qualifie aujourd’hui d’action painters, qui vont « compléter » sa démarche. Sur des toiles grand format (auquel il passera très rapidement, par besoin) il leur empruntera et mélangera diverses techniques : dripping, all-over, on le qualifie même de tachiste, nom qui fait référence au hasard de la création : la forme est tache, soumise au hasard, et surgie spontanément.
Cette nouvelle manière de peindre va aussi modifier sa vision de la toile. De par son accident d’avion, il cherchait déjà à transmettre cette impression d’infini qu’il avait entraperçu dans le désert, dans cet espace sans commencement ni fin. Pour lui, la toile blanche se confond avec le ciel visité naguère et c’est donc tout naturellement qu’il va décider de ne peindre que le fond, lieu de l’infini en peinture. De là découle la suite de sa démarche : si l’infini vient du fond, alors il n’y a nul besoin de peindre des figures puisque seul l’intéresse « l’espace qui s’étend entre les choses ». Or, c’est contraire à la tradition picturale : le fond ne doit servir que d’espace théâtral pour les figures, le rapport figures/fond incarne l’histoire qu’il raconte. En supprimant les figures, Sam Francis supprime le fini pour ne conserver que l’infini, ses œuvres ne sont alors que des morceaux d’infini qui, lui, se poursuit bien au-delà de la toile. Il dépasse ainsi la notion de cadre.
Pour Sam Francis, il s’agit alors de prendre le parti de l’infini, que figures et fond occupent la totalité de l’espace pictural. Or, c’est impossible. Mais pas si l’on considère que les figures puissent se diluer, se confondre de manière très douce avec le fond. Semblables à des taches, tout élément permettant une interprétation ayant été éliminé, seule reste la profondeur .
EGALEMENT EN VENTE LE 10 NOVEMBRE :
MONT BLANC HAUTE JOAILLERIE – COLLECTION PRINCESSE GRACE
Avec sa collection « Princesse Grace de Monaco » (directrice de création Susie Otero) , Montblanc rend hommage à Grace Kelly, l’une des icônes de style inoubliables du 20ème siècle.
Les Ateliers Montblanc se sont inspirés de l’amour des fleurs animant la princesse, dont la roseraie était célèbre. Les pièces de cette collection témoignent de cette passion par la présence d’innombrables pétales de roses qui se nichent côte à côte afin de former bracelets, colliers et bagues en or sertis de diamants. Les modèles arborent ainsi le symbole du pétale de rose dans chacune de ses variations, chaque détail s’inspirant de l’esprit et de l’attention au style de l’icône.
Les pièces de la collection proposées à la vente comprennent un collier de diamants en cascade, deux bracelets raffinés assortis, une bague ainsi qu’un garde-temps.