La passation de pouvoir entre le Président THIRY et son Directeur Général Daniel BAAL est l’occasion rêvée de saluer l’action remarquable de ce désormais puissant Groupe Bancaire au sein de la sphère financière.
On aurait pu craindre en effet que devant l’ampleur des innovations et développements technologiques, les investissements de réseaux, nécessitant une puissance capitalistique grandissante, le Crédit n’y perde son âme Mutuelle.
Des institutions anciennes et résistantes
Ne revenons pas sur les principes de fonctionnement désormais bien connus du Groupe, au travers de ses Assemblées Générales par Caisses, fédérées au niveau régional, regroupées dans une Confédération nationale de plus en plus homogène et apaisée, sans négliger le rôle de la Chambre Syndicale, véritable Parlement de l’Institution.
Le Groupe a dû s’adapter à l’environnement technologique, aux contraintes systémiques et réglementaires avec ses forces locales et sans recours à des investisseurs extérieurs guidés par des considérations plus lucratives.
Mais il a fallu inscrire cet ancrage traditionnel et territorial dans une perspective de concurrence avec d’autres enseignes bancaires, en préservant la rentabilité nécessaire au développement et la possibilité de résister aux crises qui se sont succédées.
Réinventer un système
Avec l’arrivée de l’ancien leader de la CDFT Laurent BERGER au sein d’un think tank spécialisé dans la transition écologique, le Groupe perpétue ainsi sa tradition marquée par le syndicalisme (le Président sortant Nicolas Théry, le Président Théo BRAUN au cœur des années 60,…), présent aux différents niveaux hiérarchiques, avec cette caution sociale qui vient contrebalancer la fibre financière et technicienne.
D’autres tandems passés sont restés plus ou moins fameux à ce titre.
Le symbole est marquant : Nicolas THERY, à l’heure de transmettre le flambeau, renonce à ses 2,4 M€ d’indemnités…tout un symbole, quand d’autres grands dirigeants d’entreprises revendiquent des changements de textes afin de légitimer leurs salaires pharaoniques.
Souhaitons à Daniel BAAL, rencontré dans des temps immémoriaux comme mon Chef de Service (Engagements) alors que je débutais timidement mon apprentissage bancaire, la même réussite et la même ambition remarquable de pouvoir conjuguer talent d’administrateur dans un monde financier parfois brutal et souci éthique permettant de soutenir – à sa mesure- ceux qui n’ont pas toujours accès à l’ensemble des services bancaires, respectant ainsi la pensée philosophique du père fondateur.
S’adapter aux évolutions et à ses risques sous-jacents (cybercriminalité, AI, environnement,…) tout en préservant la lettre et les racines, tel est le défi du Crédit Mutuel.
Tel est notre défi également, au Crédit Municipal, afin de poursuivre notre action en faveur de l’exclusion bancaire.
G. FISCHER Crédit Municipal de Strasbourg « Parce Que vos Biens ont une Valeur »
